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Patch'ssionnément
10 mars 2012

Maroc - Chapitre 5 : on remonte, on remonte...

NB : Pour les "planches" de photos, il est toujours possible de cliquer dessus pour les voir en format supérieur mais vous pouvez aussi en cliquant sur la "clé à molette" de votre barre d'outils interne, choisir la fonction "zoom" et augmenter à 135 % pour mieux visualiser les détails.

Nous poursuivons notre remontée le long de la côte atlantique. 

Si nous n'avions pas vu beaucoup de camping-cars dans toute la première partie du voyage de Ceuta à Marrakech, là pas de problème, pour en voir nous en voyons, plusieurs dizaines par jour et tous, à l'inverse de nous, descendent vers le sud, le soleil et la chaleur... Par contre, tous ceux avec qui nous avons discuté sont à la retraite et partent pour deux, trois voire quatre mois !

Pour l'heure, nous roulons vers Oualidia et pour la halte du déjeuner, Gaston décide de quitter la grand'route pour essayer de trouver une petite plage indiquée sur notre plan. Elle est très à l'écart de tout, la route d'accès est mal entretenue mais carrossable Maroc Oualidia route vers El Jadida 067 et au final, nous arrivons ici :

31 - Plage de Lala Fatna 1 L'a de bonnes idées Gaston, souvent !

Inutile de vous dire que la vue pendant le repas est magique avec animation s'il vous plaît, grâce aux surfeurs (et surfeuse... très très belle surfeuse même !) et nous avons ce panorama pour nous tous seuls !

32 - Plage de Lala Fatna 2

En soirée, arrivée à Oualidia où nous passons la nuit après un dîner de fruits de mer à "L'araignée gourmande" et où le lendemain Brahim le pêcheur nous fera découvrir et déguster les 1ers oursins de notre vie...

33 - Oualidia 1

Balade sur la lagune dans la matinée...

35 - Oualidia lagune

Au gré de notre remontée vers Tanger, nous avons eu la surprise de découvrir des modes de pêche tout à fait surprenants et non dénué de risques, loin s'en faut...

Le premier, la pêche "sur pneu"...

34 - Oualidia 2 pêcheurs pneu

Ces jeunes pêcheurs utilisent en guise de bateau des chambres à air de camions et partent relativement loin sur la mer pour pêcher au filet. Les vagues sont extrêmement violentes sur la côté atlantique, le littoral assez abrupt et nous sommes sidérés par le danger évident de ce mode de pêche, très répandu sur cette petite partie de la côté ; ce sont des dizaines de jeunes gens que nous verrons arriver sur leur mobylette, chambre à air dans le dos, matériel de pêche dans un sac entre les jambes pour se lancer à l'assaut des vagues et gagner ainsi leur vie...

Le second, la pêche des falaises :

Maroc Oualidia route vers El Jadida 169

Gaston est allé prendre les photos, je suis tellement sujette au vertige et hystérique à la vue du vide, que je suis restée dans l'camion !

Maroc Oualidia route vers El Jadida 171

Ensuite les pêcheurs s'installent au bord de la route, canne tournée vers la chaussée pour indiquer qu'ils ont du poisson à vendre... la photo n'est pas terrible mais on voit l'un d'entre eux sur la droite : Maroc Oualidia route vers El Jadida 077

Et puisque j'aborde le sujet du travail et de la pénibilité de celui-ci, sans parler du danger potentiel de certains, voici quelques autres exemples de ce que j'ai pu voir au Maroc :

39-1 - travail dur

Des procédés de culture qui ne sont plus usités chez nous depuis près de 60 ans ! Bien sûr, il y a des tracteurs et du matériel plus moderne mais dans les grandes plaines ; en montagne, dans les campagnes isolées, le temps semble s'être arrêté à nos années 50-60...

Les mules et ânes sont légions et sont bien utiles dans certaines régions où la route ne dessert pas les villages, (surtout dans l'Atlas) mais les plus pauvres n'ont pas de mule et nous avons croisé quantité de personnes chargées "comme des mulets" de bidons d'eau, de sacs visiblement très lourds, de bois, de fourrage pour les animaux... et marchant sur des kms pour rejoindre leur habitation.

Les petits métiers sont toujours d'actualité, tel ce petit cireur de chaussures à Essaouira... ou ces jeunes femmes au bord de la route qui, sur un feu de fortune, font ouvrir les moules  ramassées en bord de mer, pour les vendre toute décoquillées en sachet d'1 kg aux automobilistes... Tout ce qui peut amener un peu d'argent pour vivre est tenté.

Je peux vous avouer que je me suis sentie bien souvent voyeuse, privilégiée dans mon camping-car, en croisant ces femmes portant des bidons d'eau pour leur quotidien, par exemple, alors qu'il me suffisait d'ouvrir le robinet dans ma "maison roulante" pour en profiter sans effort... Parfois même, je me suis sentie "déplacée", moi la nantie dans ce pays où tant de personnes n'ont pour ainsi dire rien ! J'ai essayé de me consoler en pensant aux devises que le tourisme apporte au Maroc mais c'est une piètre consolation face à la misère, surtout dans les campagnes de l'atlas.

J'adoré ce voyage à tous points de vue et il a contribué à me rendre plus consciente encore de la chance que j'aie d'habiter en France.

Allez, c'est tout pour aujourd'hui... Le chapitre 6 sera consacré, entre autre, à l'art difficile de la conduite au Maroc...

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Commentaires
P
Toujours aussi intéressant votre voyage ; attendons la suite<br /> <br /> monique
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