THE moment clef...de Pretty Woman

Voui, c'est vrai, ELLES le lui avaient toutes dit... dit et répété... répété jusqu'à l'agacer... et pour les ceusses qui connaissent la Pretty pour de vrai... quand elle est agacée... elle l'est et ça se voit !

ELLES, bien sûr, elles avaient l'expérience... bien sûr, ELLES avaient vécu la même situation... bien sûr, ELLES savaient ce qui l'attendait... ELLES... : sa mère, la mère de sa mère, la belle-mère de la mère de sa mère... Voui, on vit longtemps du côté des femmes maternelles de Pretty Woman... et heu... faut aussi avouer qu'on fait les bébés très jeunes chez les aïeules de Pretty Woman mais ça, c'est une autre histoire qu'elle vous narrera peut-être un autre jour... Pretty, elle, a attendu sagement ses 23 ans pour avoir la 1ère des trois prunelles de ses yeux !

Pour le moment, revenons en à ELLES et leurs phrases toutes faites qui ont tellement agacé notre Pretty, un ange de patience pourtant !! - Bibiche, tu arrêtes de rire tout de suite ! - ces phrases que, sûrement, beaucoup d'entre vous ont aussi entendu : "profite-en !", "ça grandit tellement vite", "on croit qu'on a tout le temps et puis, pftttt... ils sont déjà grands"...

Faut avouer aussi que quand on vous dit ça alors que la 1ère Prunelle de vos yeux n'a pas encore un mois, qu'il vous réveille toutes les nuits plusieurs fois pour tétouiller gentiment en se rendormant sans avoir presque rien pris et hurler dès qu'il sent le matelas sous ses fesses.... le "tu verras, ça grandit tellement vite..." vous le digérez "moyen-bien" on va dire ! parce là maintenant tout de suite vous voudriez qu'il ait au moins... tiens, 5 ans et qu'il mange tout seul et pas du tout la nuit pour que vous puissiez DOOOOOOOOOOOOORRMIIIIIIIIIIIIR... mais Pretty disgresse là !

Finalement deux bébés après le 1er... après bien des biberons-repas-quatre heures-lessives-bains-rangements de chambre-allers-retours genre taxi pour les activités et autres joyeusetés,-gueulantes diverses et variées pour des raisons tout aussi diverses et variées que :

- "ta chambre est une vraie poubelle", "pourquoi y'a t-il une pomme à moitié mangée et complètement pourrie dans tes chaussettes ?", "c'est quoi ce pantalon déguenillé ?? et pourquoi il t'a prêté ce.... machin, ton copain ??? QUOIIIII ???? comment ça en échange tu lui as filé ton lewis ???" - qui nous a coûté un bras et un après-midi à faire TOUS les magasins de Pretty-City pour le trouver !!! -

ou que :

- "EST-CE QUE TU PEUX BAISSER LE VOLUME DE TA CHAÎNE ?.... JE DISAIS : EST-CE QUE TU PEUX BAISSER LE VOLUME DE TA CHAÎÎÎÎÎÎÎNEEEEEEEEEEEEEE ????..... ..... .... PUTAIN, C'EST PAS UN PEU FINI CE BORDEL, MEEEEEEEEEEEEERDE !!!... aaaah ! merci..."

- "mais oui ma chérie, oui...c'est superbe ce morceau de piano... mais si j'ai beaucoup apprécié... mais que tu monopolises le téléphone pendant 1 h 36 pour que ta copine Untelle puisse entendre l'intégralité de ton répertoire, ça,  tu vois, j'ai un peu moins apprécié! et puis je te rappelle que France télécom ne me fait pas cadeau des factures !!! RACCROOOOOOOOOOOOOOOCHE IMMEDIATEMENT !!!!!"

Bon ben, même après tout ça... ELLES avaient raison, les mamies, et quelque part, ça lui arrache un peu la bouche, à Pretty, d'en convenir devant vous... parce que jusqu'à présent, elle avait parfaitement accepté le départ des enfants ; ceusses qui la connaissent bien et même très bien - hein Bichette ? - y savent que Pretty n'a jamais été dans le trip "la chair de ma chair me quiiiiiiiiiiitte, , que je suis malheureuseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee". Non, non pas du tout. Pretty a toujours élevé ses enfants dans l'esprit de les préparer à s'envoler... ce qu'ils ont d'ailleurs fait de la façon la plus normale et sereine qui soit.

Nan, ce qu'elle n'avait pas prévu, La Pretty, c'est qu'en investissant la chambre de fille chérie pour y installer tout le barda qu'elle vous a longuement détaillé sur le dernier post, c'est que ce fait hautement symbolique - changer la destination première d'une pièce - allait de façon tout aussi symbolique la mettre face à face à son nouveau statut : de mère qui éduque, élève et protège le quotidien de ses petits, elle était devenue "celle qui a élevé trois enfants devenu grands" et qui plus est "quinqua" en puissance... ben voui ! exit la mère, bienvenue à la quinqua en pleine forme et des projets plein la tête :

mais... ELLES avaient raison : ça passe très vite l'enfance de nos enfants et ne restent que les souvenirs qui émeuvent et font venir de la buée sur les lunettes... parce que dans ce fameux atelier dont elle n'est pas peu fière, il y a un papier peint "Sarah Kay" qui fait tellement petite fille que Gaston lui a proposé de le changer pour un autre plus dans l'esprit "couture" ce qu'elle a accueilli sans même réfléchir par un "NON, non, surtout pas ! heu... j'aime bien,moi, Sarah Kay... c'est... heu... c'est mignon. Non non, on ne change rien, c'est parfait"... et puis surtout ça lui permettra pendant les heures qu'elle passera là de se perdre dans les souvenirs "d'avant" qui emplissent cette chambre  : les fameuses nuits où elle allaitait son premier bébé, le jour de la 1ère grosse colère de ce dernier où elle a retrouvé un bébé rouge et hurlant de rage, couché en travers dans le haut du landau, un botton par terre et l'autre a demi-sorti du petit pied... la fois où elle a retrouvé son futur Guitariste du plat pays âgé de 3 ans en train de promener sa soeur, âgée d'1 an à peine et complètement hilare, dans la remorque de son tracteur à pédale..., la fois où fille chérie était affairée à nourrir poupon et nounours avec sa dinette assise sur la moquette avec tous les signes de la jeune "mère débordée", les fous-rires tard le soir de ses deux enfants-là qui partageaient alors la même chambre  alors qu'ils étaient censés dormir..., fille chérie adolescente à son bureau ou au piano... et de fil en aiguille tous les moments, bons et mauvais mais surtout les bons, qui ont émaillés leur enfance à tous les trois...

oui, tant de souvenirs... au point de la rendre un tantinet nostalgique... nostalgique même des hurlements de tout ce petit monde lors de bagarres dont certaines sont restées mémorables, nostalgiques aussi des moments où l'association de la guitare électrique avec ampli à fond d'un côté, de la batterie en plein déchaînement d'un autre sur fond de piano allegro forte étaient, certes excellents pour l'éveil musical et culturel des petits chéris, mais tellement insupportables pour l'ouïe Oh combien délicate de Pretty Woman, nostalgiques également des grandes "scènes du II" de l'adolescence de chacun d'entres eux qui l'ont tellement blessée parfois et la font sourire maintenant...

Et puis Pretty n'étant pas vraiment du genre à "gratter là où ça mal", elle se dépêche de regarder ce que sont devenus "ses" bébés et là, adieu la nostalgie, adieu les regrets, parce que ces jeunes adultes qu'ils sont devenus sont exactement comme elle les avait rêvés... ils sont... sa fierté.

Et elle se dit que : oui ! c'est un moment extrêmement particulier dans la vie d'une mère que celui où elle "vide" la chambre des enfants pour en redisposer autrement, ce moment où elle "coupe" virtuellement le cordon qui la faisait "mère avant d'être femme" pour redevenir une "femme avant d'être mère".

Et vous savez quoi ? quand elle regarde en arrière, quand elle revoit ces trois enfances si semblables et si différentes à la fois, eh bien Pretty, elle se dit que Gaston et elle ont fait "du bel ouvrage"...

Comments

[Nenette Junior]

Coucou Taty ! Moi aussi, tu m'as beaucoup ému ! Tu écris de magnifiques textes. Continue comme ça. Bisous tout pleins. ♥

[Margote]

je suis d'accord avec Bribri, un tel texte, j'en ai les larmes aux yeux, tu m'as émue, tu m'as fait rire (oui, vraiment rire) et tu me fais limite pleurer!
trop beau d'écrire comme ça, continue, je reviens dès demain!!!
A très bientôt et encore bravo pour ce si joli texte!!

[bribri37]

alors là!! pour sur que Gaston et Pretty y zont fait du bel ouvrage!!!....même du trés trés bel ouvrage!!! D'ailleurs j'espère que l'ouvrage va lire ce post car moi, à leur place je serai toutes zémues de lire tout ca.....
Des gros bisous à Ma Pretty, Mon Gaston et Mes Amours